Sylvie Angel, Pierre Angel
Collection U, Éditeur Armand Colin
Janvier 2003
L’ambition de cet ouvrage est de cerner au plus près la dimension familiale presque toujours présente dans les toxicomanies, dimension trop longtemps – et trop souvent encore – négligée, alors qu’il s’agit d’un facteur majeur d’approche, de compréhension et de soin du phénomène.Quinze ans de réflexions et de pratiques psychothérapeutiques exercées de manière évolutive et critique, auprès d’adolescents toxicomanes et de leurs proches séparent ce livre d’une première synthèse, qui fit date, et que proposaient les mêmes auteurs. Ces derniers, qui comptèrent parmi les premiers introducteurs en France de l’approche familiale systémique des pathologies psychiques, se sont ici attachés à présenter et justifier les deux positions qui structurent ce type d’approche appliquée au phénomène toxicomaniaque.
Une hypothèse causale : il existe incontestablement des facteurs familiaux de la toxicodépendance. Étayer cette hypothèse nécessite une armature conceptuelle, un savoir enquêter spécifique, un débrouillage averti des entrelacs familiaux.- Une conviction thérapeutique : le travail sur les interactions familiales permet de redynamiser des comportements et des relations empoisonnés par des pathologies addictives, et notamment toxicomaniaques. Les relations familiales sont malades de la dépendance.
Mais dans l’approche clinique des toxicomanies comme en d’autres domaines, on ne saurait se contenter de la formulation d’hypothèses étiologiques » objectives « . C’est pourquoi le présent ouvrage, enrichi de la présentation de nombreux cas cliniques, propose un aller-retour constant entre l’élaboration conceptuelle et l’épreuve thérapeutique.
Au total, ce livre représente une mise au point nécessaire à tous ceux qui veulent aborder et comprendre les problèmes liés à la drogue. Il intéressera tant les soignants, les étudiants, les formateurs en addictologie, que les proches des toxicomanes désireux de comprendre à quel point ils sont nécessairement concernés et impliqués par la souffrance de « leur » toxicomane.