Depuis les années 1950, un ensemble de cliniciens élabore une approche thérapeutique originale et novatrice par rapport aux démarches classiques (psychiatriques ou psychanalytiques) : l’approche systémique. Celle-ci puise ses racines dans la théorie générale des systèmes (von Bertalanffy, 1937), la première cybernétique (Wiener, 1948) et les théories élaborées par l’École de Palo Alto (Bateson, Watzlawick, etc.). Elle constitue une nouvelle façon d’envisager le monde, car elle prend en compte non seulement la personne, mais aussi son appartenance à un environnement familial, professionnel, social, etc. Elle s’intéresse davantage aux interactions entre les membres de la famille qu’aux personnes considérées isolément.
L’intérêt que porte le thérapeute à chacun des membres de la famille doit permettre de mieux les relier entre eux, afin d’avoir une perception globale de la situation.
Le thérapeute s’intéresse aux règles et au mythe familial, aux processus de rétroaction, aux buts recherchés, aux mécanismes d’équilibre et aux pressions vers le changement. Il observe les modalités de communication, la congruence, le niveau de différenciation et d’engagement au sein de la famille. Il s’intéresse au niveau de remise en question permis, à la flexibilité des rôles ainsi qu’à leur degré d’adaptation à l’état actuel du système.
Il est tout à fait envisageable de travailler selon une approche systémique avec un patient de façon individuelle. Dans la plupart des cas, la famille consulte dans son entier, avec toute la fratrie.
Le thérapeute va explorer le fonctionnement de la famille :
- la distance émotionnelle des conjoints,
- l’histoire transgénérationnelle des parents,
- la projection du problème sur un enfant : celui ou celle que l’on appelle le patient désigné, qui est le motif de la consultation,
- les modalités relationnelles de chacun.
Les séances durent une heure en moyenne et ont lieu tous les quinze jours ou toutes les trois semaines en fonction du problème posé.